Et si vous n'étiez pas seule ?
- melisarachelle
- il y a 6 jours
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Il y a quelques mois j’ai eu une période où il m’était difficile d’écrire. Trop d’émotions ne me permettaient pas d’être dans cet endroit d’authenticité de mon cœur à partir duquel je veux m’exprimer. Il m’était difficile de le contacter et de rester avec lui parce qu’il était en souffrance. Ma rupture amoureuse l'avait couvert de bleus. C’est dans cette période qu’un lundi soir, pendant mon « cours » de méditation une lumière s’est allumée au creux de ce cœur cabossé. Une lumière surprenante que nous portons toutes et tous et que je veux partager avec vous. Une lumière qui m’a rappelée que nous ne sommes pas seules tels de pauvres êtres mortels abandonnés sur Terre à la merci de nos schémas limités se répétant à l’infini. Je l’avais oublié. Et là, assise sur mon tapis de méditation, guidée par un magnifique morceau de musique, j’ai laissé être ce qui était là. Je me suis laissée être avec mon désespoir que jamais rien ne change, avec mon impuissance. En moi ça se formulait ainsi : « je ne sais plus quoi faire pour cesser de répéter les mêmes échecs, j’ai tout essayé, j’abandonne, je ne vois plus de direction dans laquelle lutter et je n’ai plus la force de chercher, alors la seule chose qu’il me reste à faire est de m’abandonner à ce qui est. »
Ca a pris un peu de temps. Je suis restée avec ça « je ne sais plus quoi faire, je n’ai plus de force, je m’abandonne à ce qui est » en dirigeant mon attention dans mon corps et dans mon cœur. Au bout de peut-être vingt minutes j’ai senti une lumière intense naître au creux de mon cœur. J’ai entendu « c’est Marie ». J’ai alors senti un abandon encore plus grand en moi, qui disait « fais ce que tu veux de moi, je n’ai plus de force ni de direction, je m’en remets totalement à toi ». En restant dans cet abandon et cette présence lumineuse de Marie, c’était comme si elle me portait. Une question a alors émergée au creux de mon cœur, quelque chose en moi a demandé: « dis-moi pourquoi cette vie, pourquoi tous ces échecs, pourquoi toutes ces années pour en arriver toujours au même point ? ». J’ai entendu « Pour que tu deviennes une vraie femme » et en sensation j’ai senti Marie, comme si elle me montrait ce qu’était une « vraie femme » en me faisant ressentir ce qu’elle était. Jusque là je pensais qu’il s’agissait de la Vierge Marie, mais quand elle m’a fait sentir de l’intérieur qui elle était j’ai senti que ce n’était pas l’énergie de La Vierge Marie, que j’ai déjà ressentie à d’autres moments. C’était Marie Madeleine. Ce que j’ai senti de son énergie c’était une femme pleinement incarnée dans sa chaire humaine et ses plaisirs en même temps que libérée de toutes les illusions dont je suis prisonnière : cette mauvaise compréhension d’un soi-disant « amour » qui n’est que peur et possession basées sur une détestation de moi-même.
J’aurais aimé que la vision soit plus complète, qu’elle aille plus loin, qu’elle m’explique plus encore en détails ce que signifie être une « vraie femme » et comment y parvenir. Mais la fin de la méditation approchait et j’ai perdu ce contact précieux avec l’énergie de Marie Madeleine. Il m’en reste cependant un souvenir vivant et ce « message ». Je le mets entre guillemets parce que ce type de contact ne repose pas sur les mots mais sur un contact direct avec une sagesse qui se traduit en mots et se faisant perd beaucoup de son sens. Ces mots qui me restent sont bien inférieurs au message complet si je peux le dire comme ça. Ce message c’était une expérience, un ressenti profond. Les mots n’en sont que la surface.
J’ai eu un certain nombre de ces contacts directs avec des êtres, énergies, entités, je ne sais comment les appeler. C’est chaque fois infiniment beau et indescriptible. C’est l’Amour dans son état de pureté qui tout à coup trouve un passage dans mon cœur car celui-ci lâche prise. Lorsqu’il n’a plus de croyances auxquelles s’accrocher, lorsqu’il s’abandonne, l’Amour le traverse, cet Amour présent dans chaque cellule constituant l’univers, cet Amour qui ne demande qu’à être ressenti consciemment par tous les êtres de la Terre et qu’il est pourtant si difficile de toucher, de laisser passer.
Après la méditation, dans le cercle de fin, j’ai partagé ce que j’avais vécu et l’animateur de l’atelier m’a dit « tu sais comment s’appelle le morceau de la méditation ? » Je ne le savais pas. « C’était Marie de Magdala de Michel Garnier ». Cette confirmation de mon ressenti m’a profondément touchée et je me suis dit « Elle est vraiment là. Toutes ces entités/énergies d’Amour nous entourent tout le temps, en permanence. Je peux m’appuyer sur elles. Elles existent. »
Cette partie si grande de la Vie est majoritairement niée aujourd’hui. Je me vois mal dire dans une conversation lambda « hier j’ai senti Marie Madeleine me soutenir parce que j’étais triste ». C’est pourtant une réalité tangible. Si nous ouvrons notre cœur, elle nous est montrée, directement, pas par une croyance, pas par un enseignement, pas par un bouquin, DIRECTEMENT par nos sens, par l’ouverture de notre cœur.
En m’abandonnant à ce qui est et en gardant mon attention dans mon corps et mon cœur, j’ai été touchée. Je n’ai pas fait « la méditation de Marie Madeleine » ni entrepris un rituel compliqué, ni chargé mon esprit de croyances sur la qualité de l’énergie de Marie Madeleine. Je ne pense pas très souvent à Marie Madeleine à vrai dire! Je ne suis pas du tout religieuse. Il n’y a pas besoin de savoir quoi que ce soit pour être touchée. C’est même mieux de ne rien savoir, ainsi le mental ne se met pas au travers du chemin avec ses idées et interprétations.
Lâcher-prise et m’assurer que je suis dans mon CORPS et dans mon CŒUR. Ne rien attendre de particulier. Ne pas tenter de guider le chemin. Juste être là, vraiment là, avec ce qui est.
Ainsi, avec confiance et conscience, nous récupérons cette part de nous, nous nous ouvrons à l’Amour, le vrai, qui est partout en nous et autour de nous.

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